De nos jours, la compétition fait rage sur le marché du travail. Bien que certaines offres ne reçoivent jamais plus de 50 candidatures, d’autres au contraire sont sollicitées par plus d’une centaine de personnes. Outre les compétences techniques à maîtriser pour postuler, une autre catégorie de compétences est devenue indispensable pour les recruteurs, les soft skills.
En quoi ces compétences dites “douces” sont devenues des compétences essentielles pour l’entreprise de demain ?
Face à l’obsolescence des compétences techniques, les compétences comportementales s’avèrent prendre de plus en plus d’importance dans l’étape de recrutement. En effet, ce qui intéresse les ressources humaines, ce n’est plus tellement les aptitudes des candidats mais plutôt leur façon de se comporter en groupe et de faire face à un exercice professionnel. Les soft skills, en ce qu’elles apportent une facilité à réaliser des missions, favorisent l’intégration à la culture d’entreprise et contribuent à la réalisation du travail.
En effet, ces compétences sociales et relationnelles sont multiples. Ce sont des atouts incontestables car elles ont l’avantage d’être pluridisciplinaires et impérissables. Parier sur l’embauche d’un candidat plein d’empathie et d’instinct est un bon investissement sur le long terme pour un recruteur. Alors que « maîtriser le logiciel untel » prévoit des mises à jour régulières, qui ne sont pas gratuites pour l’entreprise. Il est aussi fréquent d’entendre que les soft skills sont le cœur des qualités du leader. Les recruteurs sont donc encore plus attentifs à la façon dont vous les exprimez s’ils sont à la recherche d’un candidat à fort potentiel d’évolution.
Souvent associées à l’intelligence émotionnelle, ces qualités sociales sont transversales et ne s’appliquent pas uniquement au champ professionnel, contrairement aux hard skills. Alors oui, il est primordial d’avoir des bases techniques, mais il l’est encore plus de savoir communiquer, observer, écouter, synthétiser, transmettre et changer ! En effet, un des atouts les plus recherchés en entreprise est la capacité d’adaptation. Cela semble évident car les missions en entreprise sont parsemées de défis et d’imprévus en tout genre qu’on ne peut maîtriser à l’avance. Il faut alors savoir accepter qu’on ne peut pas tout contrôler et trouver des solutions rapidement. Ce type d’attitude fait bien partie des compétences comportementales.
Cependant, les soft skills ne sont pas innées. Tout le monde n’est pas en mesure de voir le verre à moitié plein par exemple, autrement dit d’être d’un naturel optimiste. Le savoir-être recouvre des aptitudes, faites de méthodes et de techniques, qui peuvent être apprises et auxquelles on peut former. Néanmoins, comme pour toute compétence, l’acquisition d’une soft skill peut être plus ou moins facilitée par des prédispositions, des traits de personnalité.
En plus de savoir les maîtriser, il est également important de savoir les définir face aux recruteurs. Comment ? En réfléchissant aux missions passées en se posant les bonnes questions. Qu’est-ce que cette expérience m’a apporté ? De quelles qualités ai-je dû faire preuve lors de cette tâche ? C’est ainsi que nous nous créons un patrimoine de compétences, essentiel dans les futures recherches d’emplois.
Le travail d’équipe
Premièrement, l’esprit d’équipe. Cette compétence regroupe de multiples points essentiels, comme la capacité d’écoute, la communication et le respect du travail des autres. Sans ces qualités, le projet ne peut avancer puisqu’il se base avant tout sur la coopération et la communication des membres de l’équipe. Ainsi, chacun doit être en mesure d’écouter ce que son camarade souhaite dire en le prenant en compte dans la réflexion du projet. Il ne s’agit donc pas d’entendre ce que les autres ont à dire mais de les écouter, et de les faire compter. L’esprit d’équipe c’est également tenir informés les autres de l’avancé du projet, car on ne travaille plus seul, mais à plusieurs. Il est donc fondamental que chacun soit conscient de son stade d’avancement. Sans une bonne communication, les non-dits, les incompréhensions et les actes répétitifs s’enchaînent, amenant le projet à ralentir et stagner. Chaque membre de l’équipe doit également respecter le travail de l’autre. Il doit prendre en compte ses idées, ses actes et ne pas les ignorer ou les refuser en raison d’avis divergents. C’est pourquoi l’esprit d’équipe est la première qualité à maîtriser dans le projet Startlab, et, évidemment, en entreprise.
La créativité
Ensuite, la créativité. Les jeunes doivent s’allier afin de trouver une idée nouvelle, à proposer sur le marché. Ils doivent alors chercher dans leur imagination, dans leurs expériences et être innovants. Or, cette compétence est de plus en plus recherchée dans le monde du travail aujourd’hui. On demande aux employés de sortir du lot, d’être novateur.
La confiance
La confiance en soi est également un atout indispensable en entreprise, que les jeunes ont l’opportunité de développer à travers le projet Startlab. Par leur prise de décision, leur rôle dans l’équipe, leur devoir de prendre la parole afin d’exprimer leur point de vue, chacun se prend au jeu et prend conscience de ses responsabilités dans l’équipe. Cela mène souvent à la découverte de ses propres forces et faiblesses et donne aux jeunes de la confiance en leur potentiel. Le fait que leur voix compte autant que celles de leurs coéquipiers les rend plus autonomes et plus sûrs d’eux.
L’organisation personnelle
A ne pas négliger aussi, la gestion du stress et du temps. Les élèves ou étudiants ont un projet à rendre en un temps imparti, avec de nombreuses tâches et responsabilités sur leurs épaules, et c’est à eux de s’organiser et de réussir à terminer le projet à temps. Par cette épreuve, ils découvrent comment organiser leur temps et maîtriser leur stress, une épreuve qu’ils retrouveront plus tard en entreprise avec les missions à rendre en un temps imparti.
L’adaptabilité
De cette qualité en découle une autre, la capacité d’adaptation, certainement une des qualités les plus recherchées par les recruteurs. En effet, les jeunes vont découvrir que lors d’un projet, rien ne se passe souvent comme prévu. Les imprévus, retards ou obstacles sont nombreux mais ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser les bras. Ils apprennent alors à s’adapter, à changer leur plan et ne pas prendre trop à coeur les imprévus du quotidien. Une qualité essentielle à maîtriser en entreprise.
La répartition des tâches
Afin de pouvoir rendre un projet à temps, ils se rendent également compte de l’importance de la délégation, l’organisation et de la répartition des tâches. En effet, dès le début du projet, chaque élève occupe un rôle différent qu’ils s’attribuent mutuellement. Ils prennent alors conscience de l’importance d’avoir une équipe cohérente et qui connaît les tâches de chacun. C’est bien connu, tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Le travail à plusieurs ne peut fonctionner que si chaque individu est capable de déléguer des missions à son camarade et de lui faire confiance. Or, c’est un problème qui revient souvent en entreprise.
L’empathie
Enfin, un projet de groupe demande de l’empathie. Les membres de l’équipe doivent être sensibles aux ressentis des autres coéquipiers afin qu’aucun ne se sente mis de côté, peu écouté ou lésé. Les jeunes prennent alors compte de l’importance de se préoccuper des autres et de leurs impressions pour le bien-être du projet.
C’est toutes ces qualités comportementales que Startlab vise à enseigner aux jeunes. Parce qu’elles leur seront indispensables dans l’entreprise de demain et que les jeunes les rencontrent souvent trop tard. Nous souhaitons donc qu’ils travaillent d’autres compétences que des qualités théoriques et techniques, toutes aussi essentielles à leur employabilité et leur bien-être en entreprise. Ces compétences ne seront d’ailleurs pas uniquement utiles dans leur carrière, mais également dans leur vie personnelle et sociale. Être optimiste, savoir rebondir et écouter les autres, sont des compétences essentielles en société.
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